La sécurité, la régularité et l’efficacité des opérations aériennes aux aérodromes étant d’une importance capitale, l’OACI fait obligation aux Etats contractants de certifier les aérodromes destinés aux vols internationaux.
Plus de quinze (15) années après l’entrée en vigueur de cette exigence,
certains aéroports internationaux de notre sous-région ont été certifiés,
d’autres sont en cours de certification, tandis que d’autres encore n’ont pas enclenché le processus.
Parmi les raisons qui expliquent cette non certification, on peut citer l’incapacité des Etats dans la résolution des carences constatées aux aéroports, l’absence de personnels techniques bien formés tant au sein des autorités de l’aviation civile qu’au sein des gestionnaires des aéroports.
La certification d’un aéroport est le résultat d’un long processus, d’une durée théorique de dix-huit (18) mois environ, qui s’obtient au prix d’une mobilisation de personnels qualifiés, de ressources matérielles et financières tant au niveau de l’instance de règlementation et de supervision de l’aviation civile qu’au niveau du gestionnaire et de l’exploitant des aéroports. La certification d’aérodrome n’est pas délivrée pour une durée illimitée. Elle a une validité de trois ans tant qu’il n’a pas été révoqué, suspendu, ou annulé.
Tenant compte des spécifications de l’Annexe 14 de la convention de Chicago relative à la conception et à l’exploitation technique des aérodromes et de ses autres spécifications pertinentes, ce sont les autorités de l’aviation civile qui sont chargées de certifier les aéroports internationaux et ce, au moyen d’un cadre réglementaire approprié.
Pour sa part, le Burkina Faso s’est résolument inscrit dans le processus
de la certification de ses aéroports et se donne les moyens d’y aboutir. En effet, l’ANAC a élaboré des règlements et des éléments d’orientation relatifs aux aérodromes incluant les exigences de certification et le processus de certification. La certification donnera à l’ANAC, d’une part, l’assurance que l’exploitant d’aérodrome est en mesure de s’acquitter de ses obligations conformément aux conditions et stipulations du certificat, elle conformera à l’ANAC les pouvoirs nécessaires pour assurer l’application des règlements et la surveillance continue en matière de respect des normes de conception et d’exploitation technique des aéroports.
Du point de vue de sa portée, la certification peut être un facteur déclencheur de nombreuses opportunités, notamment l’amélioration de la desserte aérienne et une garantie de sécurité pour les compagnies aériennes et les passagers.
Azakaria Traoré