Cette signature officialise la collaboration entre les deux institutions et confirme le rôle stratégique que l’ANAC doit jouer pour mener à bien le processus de certifi- cation une fois la construction du nouvel aéroport Ouagadougou - Donsin achevée.
A l’entame de la signature de la conven- tion entre l’ANAC et la MOAD, le premier responsable de l’autorité en charge de l’aviation civile, M. Azakaria Traoré s’est réjoui de cette collaboration. Pour convaincre l’auditoire de l’importance de ce partenariat, M. Traoré a donné l’exemple ayant conduit tout le proces- sus de construction de l’aéroport inter- national Blaise - Diagne. En effet, avant l’exploitation du nouvel aéroport, une équipe de certification de l’administra- tion de l’aviation civile du Sénégal a été commise pour s’assurer que tout a été mis en œuvre pour le respect strict de la certification.
Cependant, au cours de cet audit, l’équipe a décelé des non-conformités majeures, ce qui fait que les résultats de la certification n’ont pas été concluants malgré les investissements financiers
importants opérés pour la réalisation des travaux. Il a donc fallu faire de nouveaux investissements prenant en compte l’exigence de cette certification.
Il sied de rappeler que, depuis 2001, l’Or- ganisation de l’Aviation civile internatio- nale (OACI) a exigé de ses Etats membres que la certification est la condition sine qua non de l’exploitation des aéroports internationaux existants et nouveaux. La certification est de s’assurer que les normes techniques d’exploitation sont conformes aux standards internationaux édictés par l’OACI. Dès lors, il convient de comprendre que l’exploitation du nouvel aéroport sénégalais ne pouvait se faire dans les délais souhaités par les autorités car il fallait combler les écarts majeurs constatés. C’est pour épargner au futur aéroport international Ouaga- dougou-Donsin une éventuelle situation similaire que la signature de partena- riat entre l’ANAC et la MOAD se justifie. Cette collaboration est salutaire car elle permettra à l’ANAC et à la MOAD de tra- vailler en harmonie pour que l’aéroport international de Donsin soit exploité dès la fin des travaux.
Pour sa part, le directeur général de l’ANAC a pris l’engagement de ne mé- nager aucun effort pour que son ins- titution joue de manière pleine et en- tière sa partition notamment à travers l’examen minutieux des dossiers tech- niques de la chaussée aéronautique, du bloc technique et des équipements de la navigation et de la communica- tion aérienne.
Prenant la parole à son tour, le directeur général de la MOAD, M. Adama Belem a tout d’abord tenu a remercier l’ANAC pour l’accompagnement depuis le dé- marrage des travaux de l’aéroport de Donsin et de ses voies d’accès et a ex- primé sa gratitude pour l’accompagne- ment que l’ANAC fera. Pour le premier responsable, l’enjeu est très élevé, car il s’agit de la construction de l’aéroport principal du Burkina Faso. A cet regard, tous les acteurs doivent prendre toutes les dispositions, à savoir être animés d’une proactivité aux fins de cerner toutes les difficultés à venir. Pour M. Be- lem, l’objectif final n’est pas seulement la construction de l’aéroport mais sur- tout son exploitation à temps qui passe nécessairement par la certification. A cet égard, l’ANAC reste donc le partenaire stratégique, car elle s’emploiera à faire en sorte que la certification se déroule de la manière la plus aisée possible.
Terminant ses propos, M. Adama Be- lem a renouvelé la disponibilité de la MOAD à l’égard de l’ANAC à chaque fois qu’elle en aura besoin, surtout en ce qui concerne les travaux en maitrise d’ouvrage privé. Cette étroite collabora- tion, une fois établie, contribuera à une éventuelle maitrise des dépenses pour gérer au mieux la Société d’économie mixte (SEM).
Nouhou BERTE